Séjour à Ténérife

Espagne Canaries / Ténérife – 18 au 25 mai 2024

Alors que nous avons quitté Paris sous la grisaille et sous la pluie, quel plaisir de trouver le soleil dès que nous avons percé les nuages amoncelés sur Ténérife.

Dès l’aéroport sud nous avons constaté la diversité des paysages ; assez tristes et désertiques au sud mais bientôt la végétation se densifie grâce aux influences océaniques et aux vents alizés qui apportent douceur et humidité.

C’est une ile à deux visages, le nord est vert et fertile et le sud très sec et où dominent les couleurs ocre, marron ou rouge. Tout cet environnement est dominé par le Volcan du Teide (3817m) éteint depuis 1906 dont nous avons découvert le parc national et ses impressionnantes « canadas » (gorges) et où on peut jouer à imaginer et à nommer les formes bizarres créées par la lave solidifiée. Sur ces coulées de lave on retrouve une flore et une faune spécifiques : tel la vipérine rouge, les cytises des cimes ou le genet blanc dans lesquels abondent lézards bleutés, insectes, oiseaux. 

Avec un tour de l’ile (la plus grandes des Canaries avec 2000 km2), nous avons eu un rappel historique, elle fut la dernière conquête de l’empire espagnol, sa population originelle « les guanches » ayant opposé une farouche résistance aux envahisseurs. Elle servit ensuite de point stratégique dans le commerce avec l l’Amérique et attira les convoitises des pirates et autres puissances dont la Grande Bretagne ; d’où la construction de nombreuses forteresses comme celle de Puerto de la Cruz.

La première capitale La laguna a été remplacée par Santa Cruz de Ténérife beaucoup plus accessible après l’éruption du volcan Trevejoen 1706. Les vicissitudes de l’Histoire ont causé de nombreuses phases d’émigration vers l’Amérique notamment lors de la guerre d’indépendance contre l’invasion napoléonienne ou lors de la guerre civile en Espagne.

Aujourd’hui les canaries bénéficient d’une large autonomie qui permet à chacune des sept iles de garantir son identité propre.

Nos diverses sorties nous ont conduits à une bananeraie écologique où nous a été expliqué le cycle des bananiers. C’est la principale culture sur l’ile, les bananes sont surtout vouées à l’exportation. Une dégustation s’imposait avec un petit verre de liqueur de banane, et en route pour une plantation d’aloês d’où l’on tire l’aloe vera pour la production de produits « miraculeux » qui peuvent tout soigner et même faire rajeunir, nous en avons ramené avec espoir !!!

Parmi les autres cultures, la pomme de terre (jusqu’à 3 récoltes par an) qui participe largement à la cuisine canarienne, mais aussi tomates, papayes, mangues et nombre de plants d’arbres fruitiers et ornementaux.

Mais la principale ressource de l’ile est le tourisme favorisé par la douceur du climat, c’est l’ile de l’éternel printemps aussi il est très agréable de profiter de tous les sites tant paysagers qu’historiques. A Puerto de la Cruz s’est imposée la visite du jardin botanique qui concentre des milliers d’espèces venant du monde entier et des espèces endémiques des Canaries. C’est un havre de couleurs, de verdure, de senteurs, propice à la découverte et à la promenade. Puis nous avons parcouru la vallée de la Orotava, zone de cultures mais aussi de fêtes spectaculaires comme celles du Corpus Cristi où sont déployés d’immenses tapis de fleurs, de lave pliée et diverses roches de couleur suivant des thèmes précis.

La capitale Santa Cruz de Ténérife recèle de nombreux monuments typiques de la conquête espagnole mais aussi modernes tel l’auditorium.

Sur notre tour nous avons admiré les falaises de Los Gigantes, impressionnantes par leur hauteur sur l’océan et par leur végétation ou encore les pittoresques rues piétonnes de La Laguna et ses superbes balcons en pin et encore la magnifique cathédrale de La Candélariasans oublier l’un des symboles de Ténérife à Icod de los Vinos le dragonnier millénaire qui domine tout un beau jardin.

Il y en avait vraiment pour tous les gouts

Dans le nord de l’ile pas de plage de sable fin mais des piscines d’eau de mer aménagées dans les rochers volcaniques là où la côte s’y prête. Par contre dans le sud des plages, des plages, des hôtels, des hôtels qui finissent par défigurer le paysage. Dommage et on peut comprendre certains cris d’alarme.

Et que dire de notre séjour prolongé en raison de la grève des contrôleurs aériens à Orly puis d’un avion trop petit pour nous rapatrier tous ensemble. Passée la déconvenue nous avons profité de ces 4 jours de plus pour visiter à notre rythme quelques sites non prévus sur le circuit qui était déjà bien rempli. Ainsi certains ont assisté à un défilé de chars à Los Réaléjos où toute la population participe en habit traditionnel, où l’on vous offre à boire et à manger sans façon. Ou encore le parc zoologique, le jardin des orchidées ou les rues typiques de Puerto de la Cruz sans oublier les magasins de souvenirs. Chacun a occupé le temps sans dépérir.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin.  Merci à l’agence, merci à l’ANR et à bientôt.